Sénégal : qui est Sékou Dramé, le nouveau patron de la Sonatel ?

Sénégal : qui est Sékou Dramé, le nouveau patron de la Sonatel ?

Ancien patron d’Orange Sierra-Leone, ce Sénégalais de 45 ans a pris le 17 janvier les rênes du leader sénégalais des télécoms, tant dans la téléphonie mobile que pour l’internet.

 

Le 17 avril dernier, Sékou Dramé a remplacé Alioune Ndiaye à la tête de l’ancienne entreprise publique sénégalaise des télécoms, la Sonatel, aujourd’hui détenue à 42 % par Orange – l’État ayant encore 27 % du capital, des investisseurs institutionnels détenant 15 %, et le reste étant détenu par des actionnaires privés.

Ce Sénégalais de 45 ans, spécialiste des réseaux de télécommunications et téléinformatique, a été formé en France, à l’École nationale supérieure des télécommunications (Télécom Paristech). Employé d’Orange depuis une quinzaine d’années, il a gravi un à un les échelons de la maison : directeur du pôle Résidentiels, professionnels et entreprises de 2006 à 2007, il a ensuite pris en charge les opérations et la maintenance des réseaux (2008-2009), avant de gérer l’exploitation des réseaux et du SI, de 2008 à 2010, puis d’être promu directeur général adjoint d’Orange Mali.

Premier passage à la Sonatel en 2014

Réputé dans le milieu des experts des télécoms comme « brillant » et « compétent », le quadragénaire a travaillé une première fois pour la Sonatel entre 2014 et 2016, à la tête de la direction des entreprises. Mais lorsque qu’Orange et l’opérateur historique du Sénégal rachètent la filiale d’Airtel en Sierra Leone, en juillet 2016, il est envoyé à Freetown pour diriger la nouvelle filiale.

Le départ d’Alioune Ndiaye, promu directeur exécutif d’Orange Afrique et Moyen-Orient à la place de Bruno Mettling, est donc pour lui l’occasion d’un retour au pays. Il devra gérer une société qui constitue la plus grande filiale africaine de l’opérateur français. Ancienne société publique, la Sonatel a su conserver une place dominante sur le marché après sa privatisation, en 1997, et malgré un environnement concurrentiel de plus en plus rude.

Selon les chiffres de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), au 4e trimestre 2017, l’entreprise détenait 52,95 % des parts de marché de la téléphonie mobile, contre 24,65 % pour Tigo et 22,40 % pour Expresso. Même domination sur le marché de l’Internet, avec 68,11% des parts, devant Tigo (24,60%) et Expresso (7,28%).

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