Sénégal : le régulateur menace de retirer à Expresso sa licence télécoms

Sénégal : le régulateur menace de retirer à Expresso sa licence télécoms

Les télécoms ont joué un rôle essentiel durant les restrictions de mouvement qu’a suscité la Covid-19. De nouvelles habitudes de consommation se sont développées, accentuant la demande en connectivité ainsi que l’attention du régulateur télécom sur les opérateurs.

La société de téléphonie mobile Expresso, filiale du groupe télécoms soudanais Sudatel, risque de perdre sa licence d’exploitation de réseau de communications électroniques ouvert au public. L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (Arpt) lui reproche plusieurs manquements à ses engagements et lui réclame également 7 milliards FCFA.

Selon le régulateur, Expresso n’investit pas suffisamment dans son réseau pour améliorer le confort de ses clients en matière d’accès à un service télécoms de qualité. Une obligation qui est pourtant contenue dans son cahier des charges. Cela fait plus d’un an que Sonatel et Free proposent déjà la 4G à leurs consommateurs. Expresso qui l’annonçait pour mars 2020 l’a reportée à une date non définie.

Cette mise en demeure du régulateur survient dans un contexte marqué par la forte demande des consommateurs en services télécoms de qualité qui ont joué un rôle essentiel pendant la pandémie du coronavirus. La restriction de mouvement qu’a entraînée la maladie a été quelque peu atténuée par les télécoms qui ont maintenu la continuité des services publics, des activités économiques, des interactions sociales.

Actuellement, le Sénégal s’emploie à accélérer sa transformation numérique au regard des leçons apprises de la pandémie mondiale. Les opérateurs télécoms sont un maillon indispensable de cette transformation. Ils contribuent à la réduction de la fracture numérique. Le régulateur télécoms ne peut pas transiger sur leurs obligations au regard des enjeux de développement du pays.

Agence Ecofin

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