Afin d’asseoir leur domination sur les marchés d’Afrique où elles opèrent et de maximiser leurs revenus, les sociétés télécoms multiplient les produits. Investir dans un réseau de haute facture qui garantit aux clients une meilleure expérience télécoms n’est généralement pas une priorité.
Dans la majorité des rapports publiés par les autorités africaines de régulation, la qualité de service revient toujours comme le point faible des sociétés télécoms. Selon Ericsson, cette situation s’explique par la stratégie d’affaires choisie par de nombreux opérateurs présents sur le continent. Dans son Mobility Report, publié en novembre 2020, la société technologique suédoise révèle qu’ils ont fait de l’offre de services la priorité au détriment de la qualité de services.
A travers la stratégie de marché basée sur l’offre de service, principalement déployée par les sociétés évoluant dans des marchés très concurrentiels, l’objectif est « d’être le premier avec de nouvelles offres. Ce qui consiste à maintenir un haut niveau d’innovation sur le marché pour conquérir des parts, souvent avec des offres uniques, associées à une distribution ciblée », indique Ericsson.
Avec la stratégie d’affaires axée sur l’offre de services, il s’agit donc de passer outre la faible couverture réseau et de maximiser les revenus sur les abonnés déjà couverts par le réseau télécoms. Ainsi, sur différents segments de consommateurs, ces sociétés télécoms gagnent de l’argent dans la voix, la data, les jeux, la banque sur mobile, l’assurance sur mobile, etc. Sur un nombre restreint de personnes qui accèdent parfois tant bien que mal au réseau télécoms, elles ratissent large.
L’Afrique n’est pas le seul marché où des opérateurs télécoms ne pratiquent pas la stratégie d’affaires axée sur la qualité de service. C’est également le cas en Amérique du Sud et centrale. Par contre, en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, c’est un mix de stratégies incluant la qualité de service et l’offre de service.
Agence Ecofin
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