Le ministère du commerce du Sénégal, de concert avec CUTS international Geneva, a organisé jeudi 12 novembre à Dakar, des travaux sur le commerce électronique à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cette rencontre entre dans le cadre des récentes Initiatives de la Déclaration Conjointe de l’OMC sur le commerce électronique (« IDC »).
Cet atelier (au cours duquel 6 thèmes principaux seront abordés) a pour objectif principal de faire le point sur le secteur du e-commerce afin d’identifier les priorités. Au cours de ces assises, une étude (faite par UK Trade and investment Advocacy Fund, TAF2+) sera présentée à l’ensemble des acteurs du commerce électronique au Sénégal. Les parties prenantes (techniciens, opérateurs économiques, administrateurs) adopteront une voix à suivre dans les principaux thèmes du commerce électronique couverts par l’IDC.
Ce séminaire permettra de faire des recommandations, mais également de voir si le Sénégal va devenir membre de l’IDC.
Les acteurs aborderont également 3 points essentiels à savoir les priorités et les intérêts nationaux dans ces domaines, les positions de négociation commerciale internationale et l’élaboration de stratégies nationales efficaces pour l’avenir.
Le directeur du commerce extérieur du Sénégal, Boubacar Mbodj, a expliqué qu’avant d’engager le Sénégal à l’IDC, il faudra étudier les implications, faisant l’objet de cette rencontre. Il s’agit, souligne-t-il, d’examiner avec les acteurs les conclusions de cette étude. Et à partir de ce moment, voir quelles seront les orientations en vue d’une probable adhésion.
Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère du commerce, Ousmane Goudiaby, a soutenu que compte tenu des avantages qu’offre le commerce électronique, le Sénégal doit créer un environnement favorable en vue de son expansion au niveau de tous les secteurs d’activités. Le responsable a indiqué que la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à travers une étude a estimé que l’Afrique comptait au moins 21 millions d’acheteurs en ligne en 2017. Ce nombre augmente de 18% par an depuis 2014, soit 6% de plus que la moyenne mondiale.
S’aventurant à ses statistiques, Ousmane Goudiaby a également mentionné qu’environ 264 startups sont opérationnelles sur le continent, permettant de créer jusqu’à 3 millions d’emplois liés au marché en ligne. À cet effet, l’Afrique rejoint ainsi le monde florissant des économies numériques.
À ce jour, sur les 149 pays membres de l’OMC, 100 ont déjà adhéré à l’IDC. Parmi eux, figurent des pays africains dont le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Kenya.
Financialafrik
COMMENTS