La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) appelle les Etats africains à accélérer l’identification numérique des populations. Dans une Afrique où le numérique deviendra incontournable après la Covid-19, il estime que ne pas le faire accentuera la fracture numérique.
Sans identité claire, un citoyen ne peut accéder à aucun service (éducation, santé, concours, etc.). Dans le monde numérique qui se profile rapidement à l’horizon, Tunde Fafunwa, le conseiller principal du Centre d’excellence numérique de l’UNECA, craint que l’absence d’identité numérique accentue davantage la fracture numérique.
Dans un entretien accordé la semaine dernière à covid19africawatch.org , une initiative du think tank économique Milken Institute, il a interpelé les gouvernements africains sur la nécessité d’accélérer l’identification numérique de leurs populations qui les aidera à plus d’un titre.
« Aujourd’hui, le passage à une société virtuelle pour réduire les interactions physiques gagne du terrain. De nombreux sites sont fermés ou restreints en termes d’accès, donc les transactions virtuelles – transactions numériques en ligne – deviennent le principal moyen d’obtenir des informations, des services et d’effectuer des transactions financières. Et dans de nombreux cas, la seule façon d’y parvenir est d’utiliser une sorte d’identification numérique. Ainsi, une identification numérique est encore plus importante aujourd’hui qu’elle ne l’était auparavant », a-t-il déclaré.
Sur un continent où environ 500 millions de personnes ne disposent pas d’un document d’identité de base avec lequel effectuer des transactions officielles, Tunde Fafunwa a invité les autorités africaines à sortir de l’attentisme. « Le Malawi l’a fait, il a enregistré près de 18 millions de citoyens sur une période de quelques mois. Cela peut donc être fait rapidement et efficacement là où il y a une volonté politique de le faire », a-t-il souligné.
Agence Ecofin
COMMENTS