Lancement du projet MATCH au Sénégal

Lancement du projet MATCH au Sénégal

En partenariat l’Union européenne et l’État du Sénégal, l’OIM a lancé ce jeudi 08 octobre la phase pilote du projet Match. Ledit projet consistera à permettre à 210 dix jeunes hautement qualifiés de pouvoir intégrer des entreprises basées dans quatre pays d’Europe, notamment les Pays Bas, le Luxembourg, la Belgique et l’Italie. Les secteurs d’embauche prioritaires identifiés sont les technologies, la Communication et la Numérisation.

Financé à hauteur de 2 millions d’euros par le Fonds européen Asile Migration et Intégration (FAMI/AMF), il s’étalera sur 36 mois.

La cérémonie de lancement a été co-présidée par Moïse Sarr, secrétaire d’État en charge des sénégalais de l’Extérieur et de l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal.

Pour Moïse Sarr, « c’est un projet extrêmement important et innovant » en ce sens qu’il marque une rupture avec la migration qui était connue. Une raison pour l’Union européenne d’accompagner une telle initiative dont les retombées seront bénéfiques aussi bien aux pays de départ que d’arrivée, mais aussi au migrant.

Pourquoi le choix du Sénégal et du Nigeria ? « Nous avons choisi deux pays phares pour cette phase pilote. C’est lié à la qualité de nos relations, de notre partenariat déjà très développé sur ces questions », a argué Irène Mingasson.

Pour le cas du Sénégal, l’ambassadeur de l’UE ajoute que « c’est l’un des grands bénéficiaires de la palette des instruments mis en place par l’UE pour travailler sur toutes ces dimensions de la migration ». « Ça ne m’étonne pas que le Sénégal ait été choisi », renchérit-elle. Selon le représentant de l’OIM au Sénégal, le choix du Sénégal dans cette phase pilote du projet Match est lié à la qualité de son système éducatif. « Le niveau d’éducation au Sénégal est très élevé », évalue Bakary Doumbia.

S’il ne tenait qu’à lui, le processus ira à son terme et donnera les résultats escomptés. « On pense que le projet ne s’arrêtera pas là », espère le représentant de l’OIM qui ne croit pas cependant que le succès dépendra du retour ou non des récipiendaires. « Le fait qu’une personne ne revienne pas ne fait pas de ce projet un échec. Le développement ici est rapide et il est facile de s’insérer professionnellement. Beaucoup de personnes reviennent pour mettre leurs connaissances au profit de leurs pays mais aussi pour s’asseoir économiquement », relativise-t-il.

Pour sa part, l’ambassadeur de l’UE préconise la mise en œuvre de conditions pouvant permettre un retour positif pour le Sénégal non sans préciser que ce projet n’a rien à voir avec « l’immigration choisie ». Irène Mingasson veut surtout insister sur le fait que ce sont les jeunes qui seront maîtres de leur destin.

dakaractu

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