S’assurer que tous les Kenyans accèdent d’abord à des services télécoms de qualité par la 3G et la 4G est le choix stratégique qu’a fait Safaricom. Alors que son partenaire technologique Huawei est toujours sous pression américaine, la société ne veut prendre aucun risque.
Selon Peter Ndegwa (photo), le PDG de Safaricom, le lancement immédiat de la 5G n’est pas pour demain chez l’opérateur de téléphonie mobile. Bien que la société télécoms vient d’achever la phase d’expérimentation de la technologie mobile, elle estime toutefois qu’il y a encore beaucoup à faire sur son réseau actuel pour améliorer l’accès des populations à des services de qualité.
« Nous l’avons testé (5G) dans ce pays. Nous discuterons du spectre avec le gouvernement en arrière-plan. Mais en termes d’immédiateté, nous n’avons pas l’intention à ce stade d’aller sur la 5G à court terme […] Il nous reste encore tellement de marge pour exploiter et utiliser pleinement la 4G avant de passer à la 5G », a déclaré Peter Ndegwa.
La 4G, lancée en 2015, avait fait exploser les revenus data de Safaricom qui étaient passés de 9,3 milliards de shillings (85 millions USD) en 2014 à 40,7 milliards de shillings fin mars 2015. Actuellement, 77% de la population kenyane est couverte par des stations de base 4G. Hormis la 4G, Safaricom voit également des marges à saisir dans la 3G. La société télécoms veut faire totalement migrer ses abonnés 2G vers la 3G.
La décision de Safaricom de ne pas investir immédiatement dans la 5G intervient alors que Huawei, le partenaire technologique choisi pour déployer le réseau ultra haut débit, rencontre toujours des difficultés dans ses activités avec la guerre technologique que lui livrent les Etats-Unis depuis mai 2019. Plusieurs marchés européens d’envergure lui ont d’ailleurs fermé leur porte.
Agence Ecofin
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